De mars à mai. Notre galerie d'art accueille l'artiste Véronique Combes.
Ce travail, principalement figuratif, s’appuie sur des questions souvent puisées dans l’actualité : exil, maltraitance, pauvreté…
Les productions, sur des supports variés, le plus souvent grand format et en noir et blanc, mêlent étroitement dessin, peinture et collage d’écrits.
L'artiste utilise souvent le procédé de mise en abyme support/ sujet traité et associe ici la fragilité et la solidité de l’ « horapeth » et de l’écorce à la nature humaine.
« L’horapeth » ou « oropet », désigne en patois une planche non équarrie dont on a enlevé l’écorce (horà / hors ; peth /peau). Hors la peau, écorchée. De forme irrégulière et imparfaite, elle est écartée et réservée à des utilisations secondaires. Ainsi, ces pièces de bois, dressées sur un socle de ciment ou d’acier, deviennent supports pour des corps un peu malmenés.
L'écorce, enveloppe fragile et protectrice est aussi utilisée mais pour un travail de petite dimension : bribes d’écorces, bribes de vies.
Horapeths et écorces présentent et représentent une humanité digne et fragile.
L’écrit tronqué ou compressé, l’écrit collé, suggère. Les mots défont ou renforcent la première appréhension de l’image, participent aussi à la transcription graphique des émotions.